02 November 2011

Un extrait de pitié britannique

Le mauvais coup britannique réservé aux Acadiens en 1755 choque toujours de nos jours. C'est normal : quoi de plus inhumain outre la mort que de se faire chasser de sa terre natale? Toutefois, on tombe parfois sur des anecdotes qui rappellent, du moins dans le peu de contexte offert, que l'humanité survit malgré les atrocités.

Dans ce cas-ci, le 29 juin 1761, le commissaire Anthony Wheelock écrit au commandant en chef britannique Jeffrey Amherst au sujet d'une Acadienne. Déportée en Caroline et dont le mari est décédé, celle-ci demande clémence et cherche la permission de déménager au Canada avec ses deux enfants. Ceux-ci (ou celles-ci?) sont âgés respectivement de 1 an et demi et de 8 ans. La veuve espère retrouver de la parenté pour l'aider à survivre. Dans sa réponse (folio 192), Amherst accorde sa permission.

Malheureusement, aucun détail n’est donné sur l’identité de cette petite famille ni de ceux qu’elle cherchait au Canada. Toutefois, on se console à savoir qu’ils sont un peu moins anonymes maintenant que leur histoire voit le jour.

Source : Public Records Office, War Office 34, Vol. 98, F°113-113v. Anthony Wheelock à Amherst. À New York, le 29 juin 1761. (voir aussi folio 192)

Comme un semblant d'Évangéline...


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